Après une balade cet aprem' en famille, la copine de mon père me tend les clefs de son joujou en me faisant : "Tu veux l'essayer?"

Allez zou, même par cette chaleur, ça ne se refuse pas. On enfourche l'engin. Ayant l'habitude du tracteur et de sa selle haute, là c'est comme si je m'asseyais sur un pouf. Putain que c'est bas, ça m'a fait bizarre de toucher les deux pieds à terre avec les genoux pliés (alors que d'ordinaire je ne touche que deux demies plantes).

Recommandations de Catherine : bon, les commodos, c'est comme chez BMW pour les clignos, la 1ère et la 2ème sont longues. Et ça tracte. A toi de jouer.

 Harley Nightster 1200 vue avant gauche

Bigre ! Je citerai Cheese qui avait eu ce mot sur les Guzzi :

Je mets le contact et presse le bouton du démarreur et constate qu'une Guzzi ne démarre pas, elle s'ébroue. Il faut un peu insister sur le démarreur pour lancer le moulin, on sent les 2 gamelles taper, ça bouge, ça vibre.

Bah une Harley, c'est pareil. Qui plus est avec le stage 1 et les pots pas vraiment homologués. Je me plains de pepette qui fait un barouf sans nom (ndlr : Kawasaki Versys). Au final, le tracteur murmure 

Clonk, purée que la commande d'embrayage est dure! Et c'est parti pour un petit tour de 15 minutes autour de Bettant. 

J'ai été surpris de la maniabilité de l'engin, alors que pourtant l'empattement est long. Ce n'est pas le point le plus noir de l'essai en ville, j'y viendrai par la suite.

Et les 2 premiers rapports sont trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès longs en effet. La boîte est super lente, typique des Harley, mais ça a son charme! Par contre, bondiou que ça tracte! Je regarde le compte-t... merde, y en a pas ! Tout à l'oreille les changements de rapport.

Arrivé à Saint-Denis, je prends un bon gauche et la CRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR tout le long du virage. Mais heu, j'anglais même pas! Bon la tétine est baptisée  En effet, ce n'est pas fait pour rouler en montagne ce truc, mais pour bien avaler la ligne droite.  Je me suis fait le même constat au moment de passer un dos d'âne... un rendez-vous chez l'osthéo est à programmer d'urgence pour un tassement de lombaires. Suspensions dures, la selle n'en parlons pas, alors qu'il y a un bon dossier. Puis ne comptez pas prendre un passager, c'est une meule d'égoïste.

La position de conduite est un peu particulière, les pieds ne sont pas vraiment en avant, mais légèrement. Au départ, je ne savais pas comment me positionner, mais au final, une position easy rider est appréciable. Les bras sont pas mal tendus tout de même. N'oublions pas que c'est un cruiser!

Les rétros ont été le gros point noir de cet essai, je les ai trouvés nuls. Les remplacer par des modèles en embout de guidon serait une solution sympathique pour mieux y voir. L'autre point noir est pour trouver la béquille latérale. Inaccessible, pour faire ça en sécurité, il faut pratiquer. 

Je quitte Saint-Denis pour faire une portion de la nationale 75 et là en se calant à 90... le pied. Tu cruises avec le son des flutes bien rauque, tu te crois aux States sur la 66. J'exagère un brin, mais il ne manque qu'un bon "Born to be wild" pour parfaire la scène. De toutes façons, tu ne peux pas aller au-dessus de 90 vu le vent que tu prends dans la poire.

Une petite portion en ville me fait comprendre que ce genre d'outil n'est pas fait pour le milieu urbain. La chaleur dégagée par le V-Twin est hallucinante! Que ça soit aux jambes ou même le senti au visage, purée. Bon certes il a fait 33°C sur Ambérieu cet aprem', mais tout de même. J'ai maudit les 2 minutes passées au feu  Par contre, tout le monde se retourne sur toi dès que tu arrives. J'ai fait craquer un coup un peu haut dans les tours et c'est jouissif.

Points positifs:

Points négatifs:

Harley Nightster 1200 vue avant droit 

Essai rédigé par Yven69

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