Mon ami Phil' était de passage sur Ambérieu en ce pont de l'Ascension ma foi maussade d'un point de vue météorologique. Maussade jusqu'à ce qu'il arrive... Avec un beau bruit. Je me dis : "Tiens, ça n'est pas le bruit de sa Buell ça..." Et pour cause, il s'est ramené avec une bien belle Guzzi Stelvio NTX.

La version NTX n'est autre que la version "baroudeuse" de la Stelvio (pour les BMistes, une Adventure en somme). Elle est reconnaissable à ses deux valises (que je croyais en metal, mais sont bel et bien en plastique), ses anti-brouillards et son look spécial.

Déjà d'un point de vue esthétique, elle est vraiment bien plus jolie que sur les photos du net. Mention spéciale (et unanime de l'assistance) au feu AR de très jolie facture qui a lui seul fait tourner les têtes. L'échappement est du côté gauche, le twin caractéristique de chez Guzzi est bien mis en évidence. Dès le ralenti, on sent le moteur de caractère. A noter que c'est la version Quattrovalve qui l'équipe. L'avant me fait moins frissonner déjà avec ses deux yeux globuleux.

Moto Guzzi Stelvio NTX vue de droite 

Le tableau de bord est assez simple, mais une fenêtre digitale recense toutes les informations utiles. L'ajustement est bon, la finition appréciable.

Je m'attendais à avoir des difficultés pour monter dessus, il n'en est rien. J'ai même trouvé la hauteur moins importante que sur ma Versys. La position de conduite est naturelle, typée trail, histoire d'enquiller les kilomètres en toute sérénité. L'ABS est présent, mais pas de freinage couplé. C'est déjà mieux que rien.

Les commandes sont douces, l'embrayage un brin ferme et la sélection des rapports très précise. La bulle fait bien son effet aux vitesses légales (ie. en dessous de 130km/h).

Le moteur est très bon, coupleux en bas, et passé 4.000 tr/min, c'est l'envolée et ça pousse fort, très fort. En tant que SDS à un moment derrière Phil, les pieds se sont levés. Olé! Il y a donc largement ce qu'il faut où il faut. Ce n'est pas une moto pousse au crime, mais sa facilité surprend. Par contre, en dessous de 2500 tr/min, ça cogne pas mal. Il y a des vibrations aussi, mais en soi sur ce court essai, elles n'ont pas été gênantes. Pas d'à-coups d'injection à noter et une sonorité à faire pâlir plus d'une moto. Pas besoin de changer le pot, il y a tout ce qu'il faut pour se faire plaisir aux oreilles!

La partie-cycle est de bonne facture, même si je trouve que la fourche plonge un peu trop sur des freinages un peu plus appuyés. En courbe par contre, c'est un vrai rail. Les enchaînements de virages se font très facilement, ceci est grandement dû au bras-de-levier important du guidon ainsi qu'à la petite monte pneumatique arrière (150/70/17). Ce que je lui reprocherais, c'est un rayon de braquage un peu important et le guidon qui ne tourne pas autant que sur mon Versys (qui reste un référence en toute honnêteté).

Le freinage est puissant mais manque de progressivité selon moi. Couplé au pompage de la fourche, il faudra faire attention lors d'arrêts d'urgence.

Ce que je reprocherais aussi, c'est la position des valises pour le SDS. Elles m'ont grandement gêné sur le petit tour, j'avais l'impression que ma jambe épousait leur contour. Pas très agréable lors de longues étapes! Il faut aussi réfléchir à deux fois quand on prend en compte la largeur de la bestiole avec les valises.

En définitive, la Guzzi Stelvio est une bonne bécane dans l'ensemble, même si quelques détails font tiquer. Le souci aussi est le développement du réseau Guzzi pour faire réviser la moto. Je n'en achèterai pas je pense, mais ça mérite tout de même son essai. 

Moto Guzzi Stelvio NTX passager

Moto Guzzi Stelvio NTX vue avant gauche

Essai rédigé par Yven69

 

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