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Le temps n'était pas trop mauvais aujourd'hui mais un peu frais. Qu'à cela ne tienne, ce ne sont pas les -4°C matinaux qui vont m'empêcher de rouler. Finissant tôt le burlingue, je décide d'aller voir chez Triumph à Ambutrix (01) voir ce qu'ils ont en essai. Après quelques discussions, je me décide d'essayer :

  • la Tiger 800

  • la Tiger 1050 (une occasion)

Pour cela, incorporez dans votre préparation:

  • environ 20 minutes de votre temps
  • une météo plutôt radieuse (grand soleil!)
  • un Yves en pleine forme, mesurant 1m73 et pesant 9X kilos (censuré!)
  • une petite route bien d'chez nous 

 

Tiger 800

C'est une des deux nouveautés chez Triumph pour cette année 2011. En effet, il manque quelque chose dans cette gamme entre les 675 et 1050 (si on excepte les Bonneville). C'est désormais chose faite avec cette Tiger 800.

Triumph Tiger 800 vue avant droit

Quand je prends place au guidon du Tiger 800, je me retrouve devant une moto plus fine que mon Versys. Le guidon est large (donc un bon bras de levier) et je me dois de me familiariser avec les commodos Triumph. D'entrée, je note qu'il n'y a pas de Warnings (à ce qu'il paraît, c'est une coutume chez la Perfide Albion). Les commandes tombent bien sous la main.

La protection est moins bonne que sur mon tracteur, mais une bonne bulle haute résoudra l'affaire. Par contre, la fixation de ladite bulle avec des écrous et des vis saillantes, ça fait un peu cheap. Un écrou plein aurait été le bienvenu!

Triumph Tiger 800 vue de face

Par contre, j'ai galéré avec le tableau de bord pour voir combien de kilomètres elle avait. Verdict (après 1 bonne minute)... 350km. Bon bah il va falloir faire patte de velours et ne pas dépasser les 5000tr/min.

Tableau de bord Triumph Tiger 800

Moteur! On reconnaît bien la signature Triumph au niveau de la sonorité du moulbif. Ca siffle au ralenti et ça grogne quand ça prend des tours. Et ben ce 800 ne déroge pas à la règle! Quel régal! Quelle crème! Une onctuosité sans nom. A tel point que je me croyais avec un 4-pattes entre les jambes. Aussi souple qu'un 4 cylindres, avec du couple à tous les étages. Vif, sans vibrations, ce moteur ne demande qu'à chanter.

Mon circuit se composait d'une partie ville (enfin ville... Saint-Denis-en-Bugey et Paris, ce n'est pas le même combat  ) et d'une bonne partie viroleuse (course de côte de Bettant) et de la ligne droite (N75).

En ville, la Tiger 800 est très maniable; merci à la roue de 19 pouces à l'avant! Le train avant est même un brin trop vif à mon goût, mais c'est une habitude à prendre à mon avis. Elle se faufile très facilement dans le trafic. Le moteur, comme dit précédemment, est d'une souplesse impressionnante. Il reprend sur n'importe quel rapport sans (trop) broncher.

Moteur Triumph Tiger 800

La partie-cycle est bien née aussi, la fourche plonge un peu au moment de toucher les freins. En parlant des freins, c'est une version sans ABS que j'ai essayé. J'ai trouvé qu'ils manquaient de progressivité, mais un mordant acceptable. Le frein arrière est un simple ralentisseur, rien de bien transcendant. Le châssis est assez rigide et la moto ne se désunit pas dans les changements d'angle. Quand il s'agit de garder l'angle, elle le tient bien. J'ai trouvé en revanche la suspension arrière un peu dure.

La selle par contre est un morceau de bois. Suis-je adapté à ma selle cocoon du Versys? Sans doute, mais la fermeté de cette selle ne me donne pas envie d'abattre des kilomètres. En revanche, la hauteur de selle est réglable et dans mon essai au plus bas. Pour mon mètre 73, je touche le sol avec la moitié des plantes. Faire attention aux manœuvres en devers. Le rayon de braquage est pas génial j'ai trouvé. Pour faire demi-tour dans mon impasse, il a fallu que je m'y reprenne à plusieurs fois. Un bon point cependant, les cale-pieds sont bien bas, évitant de trop plier les jambes (gros point noir du Versys).

Triumph Tiger 800 vue arrière droit

En définitive, cette Triumph 800 est une bonne moto. Pour quelqu'un qui n'a pas envie d'avoir une 1000 et plus, elle est un choix de raison. Un bon couple, de la patate, une partie-cycle saine, mais un confort à revoir.

+ moteur!
+ châssis
+ initiative d'offrir un trail dans cette cylindrée

- selle un brin dure
- hauteur de selle pour les petits gabarits
- certains points de finition 

Triumph Tiger 800 vue avant gauche Triumph Tiger 800 vue arrière gauche Logo Triumph Tiger 800

Je ramène donc miss Tiger 800 et on me dit (non pas dans l'oreillette, hein!) que pour la Tiger il faudra attendre un peu le temps de vérifier un truc.
En attendant, le patron me propose d'essayer... la Speed Triple 2011.

Hum comment dire... OK !

 

Speed Triple 1050 2011

Là c'est une autre histoire. Autre moteur, autre position de conduite, autre philosophie. Bon déjà, niveau esthétique, je la trouve à tomber. Mais ça après, les goûts et les couleurs, chacun a ses idées et zou.

Triumph Speed Triple vue de droite

Oh purée, il faut les chercher bas les commandes! On a l'air d'être un crapaud là-dessus ma bonne dame! La position est assez sportive selon moi, j'ai l'impression de me retrouver sur mon ancien SVS... les guidons bracelets en moins. Ça donne envie d'aller arsouiller!

Moteur! Ahhhhhhhh même avec les pots d'origine, je trouve ce son toujours aussi jouissif. Un régal pour les oreilles. Le ramage vaut le plumage car ça tracte velu cette petite chose. Elle paie pas de mine cette Speed Triple niveau taille, mais elle a un cœur énorme. J'aime beaucoup! Un coffre comme ça, j'en redemande.

En ville, on apprécie toujours la souplesse du 3-pattes. Même si elle était en rodage (fait ch***!), sans dépasser les 4000tr/min, ça a de quoi arracher les bras déjà. J'avais pris une petite calotte avec le 800, le 1050 c'est le deuxième effet Kiss Kool. Une sacrée jouissance que ces moteurs British.

Moteur Triumph Speed Triple

La partie-cycle suit le même chemin, sauf qu'il faut l'emmener un peu plus et jouer plus du regard dans les sections de virage. Cela étant dit, les suspensions sont de bien meilleure facture que sur la 800 et ça ne plonge pas. Le freinage, n'en parlons pas, c'est du freinage de trappeur. Il faut bien y doser sous peine de gamelle assurée. Pour les demi-tours, il y a intérêt d'avoir de la gâche car sinon on est bons pour en faire des aller-retours pour la manœuvrer. Mais elle est légère comme tout, se met à l'équilibre très facilement. Par contre, je peste contre Triumph pour ne pas mettre d'ergot sur leurs latérales. Pour y déplier, c'est ch****!

J'ai été surpris du « confort » de la selle. Elle est limite agréable! Pour une fois, c'est plus la position qui m'arrêtera que le mal de fesses. Pour ma taille, c'est le même constat que pour le Tiger 800, je touche de la même façon.

Triumph Speed Triple vue arrière droit

Niveau protection, pas la peine d'en parler, il y a ballepeau. Dès 90 tu t'en prends plein la poire, l'autoroute ne doit pas être une sinécure... Ça réveille dirons certains, d'autres diront que ça protège le permis ^^.

Tableau de bord Triumph Speed Triple

Ça faisait un moment que je n'avais pas essayé de roadster. Et bien, limite la Speed m'a réconcilié avec cette catégorie de motos. Un moteur d'outre-tombe, une partie-cycle du même accabit... en seconde moto pourquoi pas!

+ moteur!
+ châssis
+ l'est belle <3

- hauteur de selle pour les petits gabarits
- position un peu trop sportive pour un roadster
- position du frein arrière un peu dure à trouver

Triumph Speed Triple vue avant gauche Roue arrière Triumph Speed Triple Triumph Speed Triple vue arrière gauche

Logo Triumph Speed Triple Triumph Speed Triple vue de face

Enfin pour terminer, et sans le cacher, c'était l'essai que j'attendais le plus... la Tiger 1050.

 

Tiger SE 1050

Je ne vais pas m'étendre à nouveau sur le moteur, tout a déjà été dit. Mais sincèrement, après avoir « escaladé » (le mot est faible) miss Tiger 1050, je me suis senti tout de suite chez moi. C'est un Versys... en plus gros !

Triumph Tiger 1050 SE vue avant droit

J'ai retrouvé tout de suite mes marques avec cette moto, et le même plaisir... en décuplé. Tout est plus grand sur cette meule et je suis tombé sous le charme. A un moment je me suis dit... c'est ça qu'il me faut.

La partie-cycle est aux petits oignons, le confort de selle idem... ahhhhhh que j'adore cette moto. Esthétiquement déjà je la trouvais originale, mais le reste suit. Les seuls regrets que j'aurais, c'est le moins bon rayon de braquage que la Versys et cette hauteur de selle (et sa largueur). Le reste, du bonheur en barre.

Triumph Tiger 1050 SE vue de gauche

Dans la section viroleuse, alors que je ne connais pas la Tiger, je me suis surpris à passer encore plus fort qu'avec le Versys. Ca bronche pas d'un iota cette chose! Même équipée de la bagagerie complète, et bah c'est neutre, c'est un rail. Les suspensions ne pompent pas, elle est super légère à emmener, un bon bras de levier comme j'aime... Elle a tout pour me plaire!

Les commandes tombent bien aussi sous la main, la commande du frein arrière idem... Génial. La boîte est d'une douceur et d'une précision sans nom... Il m'en faut une!

Moteur Triumph Tiger 1050 SE

Je rends la belle à son proprio... mais avec le cœur serré. Pourtant j'en ai essayé des trails de cette gamme (MTS 1200, Super Ténéré 1200, Stevio...) mais aucun ne m'a donné une telle banane que la Tiger. 

+ moteur! (oui je me répète!)
+ partie-cycle
+ joueuse... très joueuse!

- haute de selle
- rayon de braquage
- what else?

Triumph Tiger 1050 SE vue arrière droit Logo Triumph Tiger 1050 SE Triumph Tiger 1050 SE vue avant gauche

Triumph Tiger 1050 SE vue de face

Encore un grand merci à la concession Strike Moto d'Ambutrix pour leur disponibilité et les essais. De plus, ils sont agréés Kawa, ont des contacts avec R'Bike à Viriat (01) et peuvent faire l'entretien de nos belles.

 

Essai rédigé par Yven69

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